vignes d’altitude
Notre aventure est née d’une utopie, celle de trouver en Languedoc, ce pays extraordinaire où même les idées qu’on croit les plus folles finissent par se réaliser, la terre qui donnerait vie à des chardonnays élaborés pour la garde. Ainsi, s’il nous a fallu des années, passées à s'abîmer les yeux sur les cartes géologiques et à explorer les montagnes de l’arrière-pays, notre quête finit par aboutir en même temps que nous découvrions les vignes oubliées de l'ancienne abbaye bénédictine de Joncels, au cœur du terroir de la Haute-Vallée de l’Orb.
Aux confins de l’Hérault et de l’Aveyron, celui-ci est en quelque sorte le Far West du Languedoc, à la fois sa pointe extrême – la ligne de partage des eaux est proche – et sa nouvelle frontière, ou plutôt sa frontière retrouvée. Car si les dénivelés et la rigueur du climat – on dépasse ici les 600 mètres d’altitude – avaient poussé nos anciens à lui préférer des terres moins dures à la tâche, nous en redécouvrons aujourd’hui toute la richesse, issue de la rencontre entre un sol argilo-calcaire, une roche-mère très proche et des conditions climatiques assurant une amplitude thermique exceptionnelle entre le jour et la nuit.
chardonnay & co
Créé en 2013, le Domaine de Bon Augure compte aujourd’hui près de neuf hectares de vignes, plantées sur des coteaux fortement pentus par un paysan du village de Joncels au début des années 1990. Il y en six en chardonnay, un cépage rare à une latitude si basse mais parfaitement adapté au terroir de la Haute-Vallée de l’Orb, un en petit manseng et un en pinot noir auxquels s’ajoutent quelques rangs en grenache gris, sauvignon blanc, chenin blanc et petite arvine.
La vigne est ici à son aise au milieu de paysages de montagne. Le cycle végétatif est cependant plus tardif que dans le reste du Languedoc avec un débourrement qui attend patiemment la fin du long hiver et des vendanges qui ne commencent pas avant la fin septembre, alors qu’elles sont déjà terminées sur les terroirs de plaine.